5 G et météo publication

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Danserapis
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5 G et météo publication

#1

Messagepar Danserapis » 29 oct. 2019 13:52

publié dans Le Figaro
Comment la 5G pourrait perturber les prévisions météo
L’extension des fréquences de téléphonie mobile pourrait causer des interférences problématiques, avertissent des spécialistes.Par Marc Cherki
Publié hier à 17:43, mis à jour hier à 20:38
Ce n’est pas fréquent.
Mais une agence des Nations unies, l’Organisation météorologique mondiale (OMM) s’inquiète de l’extension des services pour la 5G, la cinquième génération de téléphonie mobile, déployés sous le contrôle d’une autre agence de l’ONU, l’Union internationale des télécommunications (UIT). Toutes deux installées à Genève (Suisse), les deux institutions coopèrent «étroitement».
Mais l’OMM a tout de même mis les pieds dans le plat la semaine dernière. L’agence de météo s’inquiète des décisions de la Conférence mondiale de télécommunications, qui se déroule à Charm el-Cheikh (Égypte) du 28 octobre jusqu’au 22 novembre.Les radiofréquences sont une ressource rare. Et pour l’extension des services de la 5G, les 193 pays membres de l’UIT devraient faire main basse sur de nouvelles bandes de fréquences qui risquent de perturber celles utilisées par les satellites d’observation de la Terre. L’OMM a donc fait part de «sa grande préoccupation devant la menace permanente que fait peser l’essor des autres services de radiocommunication sur plusieurs bandes de fréquences attribuées aux services des auxiliaires de la météorologie, de météorologie par satellite, d’exploration de la Terre par satellite et de radiolocalisation (radars météorologiques et radars profileurs du vent)».
Une analyse partagée par Eumetsat, l’organisation européenne qui exploite les satellites de météorologie, l’Agence spatiale européenne (ESA) ainsi que le Centre européen pour les prévisions météorologiques à moyen terme (ECMWF).Avec la 5G, le secteur des télécoms est plus gourmand en hautes fréquencesPourtant, sur l’ensemble de la planète, 21 bandes de fréquences sont réservées exclusivement à l’observation de la Terre, où «les émissions artificielles sont prohibées», précise l’Agence nationale des fréquences (ANFR). Ce sont des bandes indispensables pour pouvoir détecter les «signatures spectrales» de l’oxygène (52,6-54,25 GHz), de l’hydrogène (1,4 à 1,42 GHz), de l’ozone (vers 110 GHz) et surtout de la vapeur d’eau (autour de 24 GHz). Les satellites météo mesurent le rayonnement au moyen de récepteurs passifs, très sensibles à d’infimes perturbations. De plus, la concentration de la vapeur d’eau varie partout au-dessus du globe.
C’est une information clef pour ajuster les autres relevés depuis l’espace et étalonner les mesures.Les experts des satellites s’inquiètent de l’attribution d’une «bande adjacente pour la 5G» (entre 24,25 et 27,5 GHz). Ces nouveaux rayonnements artificiels des télécoms, émis par les antennes relais pour connecter les terminaux 5G, risquent de perturber des mesures.
Malgré leurs données fondamentales pour prévoir la météo et étudier le climat, que représentent les satellites d’observation face aux services de télécoms qui pèsent, quant à eux, des «milliers de milliards de dollars», selon l’UIT?Avec la 5G, le secteur des télécoms est plus gourmand en hautes fréquences. Il cible «en particulier, les bandes à 24 et 50 GHz» qui «se situent près de bandes très importantes pour la météorologie, pour les mesures de vapeur d’eau (24 GHz) et de température à basse altitude (50 GHz)», explique Vincent-Henri Peuch, directeur adjoint des services Copernicus du ECMWF. Et d’expliquer: «Le risque, c’est un peu comme avoir des voisins très bruyants.» Les télécoms pourraient interférer avec des fréquences de la météorologie. «Une nouvelle discothèque sera bruyante. La question est de savoir quel sera son niveau d’insonorisation», poursuit sur la même analogie Gilles Brégant, directeur général de l’ANFR. De plus, une bande de fréquences convoitée pour la 5G est utilisée pour la télédétection de l’ammoniac (NH3) par satellite.
Du fait de l’importance de la mesure de la vapeur d’eau, une résolution a été adoptée, en juin, par l’OMM qui demande de «garantir la disponibilité et la protection absolue des bandes de fréquences radioélectriques qui, du fait de leurs caractéristiques physiques, constituent une ressource naturelle unique pour les mesures de l’atmosphère et de la surface terrestre effectuées par des détecteurs aérospatiaux passifs, ces bandes étant d’une importance primordiale pour la recherche et l’exploitation dans les domaines du temps, de l’eau et du climat».La discussion entre les télécoms et le secteur spatial doit être arbitrée dans les prochains jours. «Il n’y a à ce stade pas de consensus, déplore Vincent-Henri Peuch. Il y a un très fort risque que la 5G puisse être autorisée à émettre dans ces bandes et rendre les mesures de vapeur d’eau et de température à basse altitude inutilisables à cause des interférences. Cela constituerait un précédent très dommageable qu’une industrie puissante soit autorisée à remettre en cause le cadre réglementaire international et affecter la qualité des prévisions météorologiques, sur laquelle repose la sécurité des personnes et des biens.»

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girouette
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Re: 5 G et météo publication

#2

Messagepar girouette » 18 nov. 2019 21:40

Très intéressant ce soir 18/11 sur la 3
Mieux prévoir les tempêtes

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sakiroff
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Re: 5 G et météo publication

#3

Messagepar sakiroff » 19 nov. 2019 02:27

Danserapis a écrit :publié dans Le Figaro
Comment la 5G pourrait perturber les prévisions météo
L’extension des fréquences de téléphonie mobile pourrait causer des interférences problématiques, avertissent des spécialistes.Par Marc Cherki
Publié hier à 17:43, mis à jour hier à 20:38
Ce n’est pas fréquent.
Mais une agence des Nations unies, l’Organisation météorologique mondiale (OMM) s’inquiète de l’extension des services pour la 5G, la cinquième génération de téléphonie mobile, déployés sous le contrôle d’une autre agence de l’ONU, l’Union internationale des télécommunications (UIT). Toutes deux installées à Genève (Suisse), les deux institutions coopèrent «étroitement».
Mais l’OMM a tout de même mis les pieds dans le plat la semaine dernière. L’agence de météo s’inquiète des décisions de la Conférence mondiale de télécommunications, qui se déroule à Charm el-Cheikh (Égypte) du 28 octobre jusqu’au 22 novembre.Les radiofréquences sont une ressource rare. Et pour l’extension des services de la 5G, les 193 pays membres de l’UIT devraient faire main basse sur de nouvelles bandes de fréquences qui risquent de perturber celles utilisées par les satellites d’observation de la Terre. L’OMM a donc fait part de «sa grande préoccupation devant la menace permanente que fait peser l’essor des autres services de radiocommunication sur plusieurs bandes de fréquences attribuées aux services des auxiliaires de la météorologie, de météorologie par satellite, d’exploration de la Terre par satellite et de radiolocalisation (radars météorologiques et radars profileurs du vent)».
Une analyse partagée par Eumetsat, l’organisation européenne qui exploite les satellites de météorologie, l’Agence spatiale européenne (ESA) ainsi que le Centre européen pour les prévisions météorologiques à moyen terme (ECMWF).Avec la 5G, le secteur des télécoms est plus gourmand en hautes fréquencesPourtant, sur l’ensemble de la planète, 21 bandes de fréquences sont réservées exclusivement à l’observation de la Terre, où «les émissions artificielles sont prohibées», précise l’Agence nationale des fréquences (ANFR). Ce sont des bandes indispensables pour pouvoir détecter les «signatures spectrales» de l’oxygène (52,6-54,25 GHz), de l’hydrogène (1,4 à 1,42 GHz), de l’ozone (vers 110 GHz) et surtout de la vapeur d’eau (autour de 24 GHz). Les satellites météo mesurent le rayonnement au moyen de récepteurs passifs, très sensibles à d’infimes perturbations. De plus, la concentration de la vapeur d’eau varie partout au-dessus du globe.
C’est une information clef pour ajuster les autres relevés depuis l’espace et étalonner les mesures.Les experts des satellites s’inquiètent de l’attribution d’une «bande adjacente pour la 5G» (entre 24,25 et 27,5 GHz). Ces nouveaux rayonnements artificiels des télécoms, émis par les antennes relais pour connecter les terminaux 5G, risquent de perturber des mesures.
Malgré leurs données fondamentales pour prévoir la météo et étudier le climat, que représentent les satellites d’observation face aux services de télécoms qui pèsent, quant à eux, des «milliers de milliards de dollars», selon l’UIT?Avec la 5G, le secteur des télécoms est plus gourmand en hautes fréquences. Il cible «en particulier, les bandes à 24 et 50 GHz» qui «se situent près de bandes très importantes pour la météorologie, pour les mesures de vapeur d’eau (24 GHz) et de température à basse altitude (50 GHz)», explique Vincent-Henri Peuch, directeur adjoint des services Copernicus du ECMWF. Et d’expliquer: «Le risque, c’est un peu comme avoir des voisins très bruyants.» Les télécoms pourraient interférer avec des fréquences de la météorologie. «Une nouvelle discothèque sera bruyante. La question est de savoir quel sera son niveau d’insonorisation», poursuit sur la même analogie Gilles Brégant, directeur général de l’ANFR. De plus, une bande de fréquences convoitée pour la 5G est utilisée pour la télédétection de l’ammoniac (NH3) par satellite.
Du fait de l’importance de la mesure de la vapeur d’eau, une résolution a été adoptée, en juin, par l’OMM qui demande de «garantir la disponibilité et la protection absolue des bandes de fréquences radioélectriques qui, du fait de leurs caractéristiques physiques, constituent une ressource naturelle unique pour les mesures de l’atmosphère et de la surface terrestre effectuées par des détecteurs aérospatiaux passifs, ces bandes étant d’une importance primordiale pour la recherche et l’exploitation dans les domaines du temps, de l’eau et du climat».La discussion entre les télécoms et le secteur spatial doit être arbitrée dans les prochains jours. «Il n’y a à ce stade pas de consensus, déplore Vincent-Henri Peuch. Il y a un très fort risque que la 5G puisse être autorisée à émettre dans ces bandes et rendre les mesures de vapeur d’eau et de température à basse altitude inutilisables à cause des interférences. Cela constituerait un précédent très dommageable qu’une industrie puissante soit autorisée à remettre en cause le cadre réglementaire international et affecter la qualité des prévisions météorologiques, sur laquelle repose la sécurité des personnes et des biens.»


Salut Danserapis,

Je te remercie pour la pertinence de ton post, pour le compléter voici un des articles en rapport avec la 5G et l'influence que cela pourrait avoir sur les modélisations actuelles:
https://www.20minutes.fr/planete/252407 ... ions-meteo

Pour info la 4G a déjà été vandalisée sur Salvagnac:
https://www.salvagnac.fr/2019/10/15/pan ... le-orange/
Un mois et demi sans réseau! (Orange).
On paye pour des prunes X(

Je me demande pourquoi un tel acte, les ondes ne sont pas compatibles avec le sommeil ?!

Honnnêtement je ne sais pas je ne vois pas trop l'intérêt.

Je me renseignerai mais il est un peu tard pour partager une bonne analyse.

Demain il fera jour, je vous en dirai plus ;)

PS: un SSW début Décembre je n'y crois pas, se fier à un ensemble ne me semble pas être bien fiable.
Sinon il reste les prévisions saisonnières à mon avis plus raisonables:
https://www.cpc.ncep.noaa.gov/products/ ... _body.html
Mais je peux me tromper bien sûr :-/

Bonne nuit.


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