Sècheresse 2022-2023
Posté : 05 nov. 2022 20:18
Il nous reste 30 jours de réserve au barrage des Saint-Peyres et cela baisse à vue d’œil ».
45 000 habitants du sud du Tarn, sans parler de nombreuses entreprises, pourraient se voir priver d’eau potable d’ici 30 jours. C’est le cri d’alerte lancé par des élus du sud du Tarn qui appellent les habitants à avoir « une attitude citoyenne et à beaucoup de civisme dans la façon de consommer l’eau ». En clair économiser l’eau au maximum pour ne pas risquer d’en manquer d’ici peu. La faute à une sécheresse historique depuis des mois et à des prévisions météo pessimistes en termes de pluie avant plusieurs semaines.
"Une crise inédite"
« On est dans une crise inédite de manque d’eau, lâche Olivier Fabre le maire de Mazamet et président du syndicat mixte des vallées et l’Arnette et du Thoré (Sivat) qui alimente en eau potable les communes d’Aiguefonde, Aussillon, Bout-du-Pont-l’Arn, Caucalières, Mazamet et Saint-Amans-Soult. Il nous reste 30 jours de réserve au barrage des Saint-Peyres et cela baisse à vue d’œil ».
Même discours alarmiste de Vincent Colom le maire de Lagarrigue et président du syndicat mixte d’adduction d’eau potable (Smaep) du Pas des Bêtes qui alimente les communes de Boissezon, Labruguière, Lagarrigue, Navès, Noailhac, Payrin, Pont-de-Larn, Saïx, Valdurenque et Viviers-les-Montagnes. « Contrairement à ce que l’on peut croire, il n’y a plus d’eau illimitée, la situation est sérieuse, affirme l’élu qui a réuni hier tous les élus des communes concernées sur le barrage du Pas des Bêtes que l’on n’avait jamais vu si bas. À cette période, il est plein normalement, là on a presque 4 mètres en moins. Et plus on va chercher l’eau basse, plus le traitement est compliqué pour qu’elle devienne potable ».
"Des conséquences sanitaires et économiques"
Des élus qui voulaient donc sensibiliser la population à ces difficultés d’approvisionnement en lui demandant de bien respecter l’arrêté préfectoral en vigueur jusqu’à fin novembre interdisant l’arrosage et el lavage des voitures à domicile par exemple. « Un arrêté que l’on pourrait reconduire au niveau municipal au-delà de cette date si besoin », ajoute Olivier Fabre qui liste « des petits gestes d’économie d’eau qui mis bout à bout représente une quantité considérable » comme réparer les fuites, prendre une douche plutôt qu’un bain, rincer les aliments dans une bassine plutôt que sous un robinet ouvert… Car il n’est même pas envisageable de prévoir des coupures d’eau ponctuelles pour soulager le réseau. « S’il y a rupture de l’alimentation, on ne sait pas comment réamorcer. Ce n’est jamais arrivé. Pour remplir le réseau qui fait 450 km de Boissezon à Viviers, il faut 48 heures pour avoir une pression normale. Cela aura des conséquences sanitaires et économiques importantes », affirme Vincent Colom qui précise que le syndicat fait de son côté des efforts pour « pérenniser l’eau en chassant notamment les fuites sur notre réseau ».
45 000 habitants du sud du Tarn, sans parler de nombreuses entreprises, pourraient se voir priver d’eau potable d’ici 30 jours. C’est le cri d’alerte lancé par des élus du sud du Tarn qui appellent les habitants à avoir « une attitude citoyenne et à beaucoup de civisme dans la façon de consommer l’eau ». En clair économiser l’eau au maximum pour ne pas risquer d’en manquer d’ici peu. La faute à une sécheresse historique depuis des mois et à des prévisions météo pessimistes en termes de pluie avant plusieurs semaines.
"Une crise inédite"
« On est dans une crise inédite de manque d’eau, lâche Olivier Fabre le maire de Mazamet et président du syndicat mixte des vallées et l’Arnette et du Thoré (Sivat) qui alimente en eau potable les communes d’Aiguefonde, Aussillon, Bout-du-Pont-l’Arn, Caucalières, Mazamet et Saint-Amans-Soult. Il nous reste 30 jours de réserve au barrage des Saint-Peyres et cela baisse à vue d’œil ».
Même discours alarmiste de Vincent Colom le maire de Lagarrigue et président du syndicat mixte d’adduction d’eau potable (Smaep) du Pas des Bêtes qui alimente les communes de Boissezon, Labruguière, Lagarrigue, Navès, Noailhac, Payrin, Pont-de-Larn, Saïx, Valdurenque et Viviers-les-Montagnes. « Contrairement à ce que l’on peut croire, il n’y a plus d’eau illimitée, la situation est sérieuse, affirme l’élu qui a réuni hier tous les élus des communes concernées sur le barrage du Pas des Bêtes que l’on n’avait jamais vu si bas. À cette période, il est plein normalement, là on a presque 4 mètres en moins. Et plus on va chercher l’eau basse, plus le traitement est compliqué pour qu’elle devienne potable ».
"Des conséquences sanitaires et économiques"
Des élus qui voulaient donc sensibiliser la population à ces difficultés d’approvisionnement en lui demandant de bien respecter l’arrêté préfectoral en vigueur jusqu’à fin novembre interdisant l’arrosage et el lavage des voitures à domicile par exemple. « Un arrêté que l’on pourrait reconduire au niveau municipal au-delà de cette date si besoin », ajoute Olivier Fabre qui liste « des petits gestes d’économie d’eau qui mis bout à bout représente une quantité considérable » comme réparer les fuites, prendre une douche plutôt qu’un bain, rincer les aliments dans une bassine plutôt que sous un robinet ouvert… Car il n’est même pas envisageable de prévoir des coupures d’eau ponctuelles pour soulager le réseau. « S’il y a rupture de l’alimentation, on ne sait pas comment réamorcer. Ce n’est jamais arrivé. Pour remplir le réseau qui fait 450 km de Boissezon à Viviers, il faut 48 heures pour avoir une pression normale. Cela aura des conséquences sanitaires et économiques importantes », affirme Vincent Colom qui précise que le syndicat fait de son côté des efforts pour « pérenniser l’eau en chassant notamment les fuites sur notre réseau ».